Influence de l’organisme (367-370)

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Influencia del organismo

Source : « Le Livre des Esprits », Allan Kardec, 1857, Livre 2 « Monde spirite ou des Esprits »,
Chapitre 7 Retour à la vie corporelle (330-399), § 2.7.4 Influence de l’organisme, n° 367 à 370.

Résumé des questions 367 à 370 :

La Conscience défie les limites imposées par la matière, révélant l’essence même de notre existence. En s’unissant au corps, elle conserve ses attributs malgré l’opacité de la matière humaine. L’organisme humain est le manteau de la Conscience, formant un jeu complexe entre le pouvoir structurant de celle-ci et la plasticité biologique relative qui la défie. Dans ce jeu, le développement des organes est assujetti à la manifestation de la Conscience incarnée laquelle conserve inébranlablement ses facultés et créée une diversité infinie d’aptitudes humaines malgré les défis imposés par la matière.

4.7.4 Influence de l’organisme

367. L’Esprit, en s’unissant au corps, s’identifie-t-il avec la matière ?

« La matière n’est que l’Enveloppe de l’Esprit, comme l’habit est l’enveloppe du corps. L’Esprit, en s’unissant au corps, conserve les attributs de la nature spirituelle ».

Commentaire de Bernard n° 367 :

La Conscience incarnée génère un effet structurant de la matière. Il en est en effet pour preuve que, dès lors que la Conscience quitte son enveloppe charnelle, cette dernière se décompose d’heure à heure. Toutefois la plasticité de l’organisme humain pose des contraintes au dit effet structurant.

368. a) Les facultés de l’Esprit s’exercent-elles en toute liberté après son union avec le corps ?

« L’exercice des facultés dépend des organes qui leur servent d’instrument ; elles sont affaiblies par la grossièreté de la matière ».

368. b) D’après cela, l’enveloppe matérielle serait un obstacle à la libre manifestation des facultés de l’Esprit, comme un verre opaque s’oppose à la libre émission de la lumière ?

« Oui, et très opaque ».

Commentaire d’Allan Kardec n° 368 :

On peut encore comparer l’action de la matière grossière du corps sur l’Esprit à celle d’une eau bourbeuse qui ôte la liberté des mouvements au corps qui s’y trouve plongé.

Commentaire de Bernard n° 368 :

Si les facultés de la Conscience sont affaiblies par la grossièreté de la matière, on peut en déduire notamment qu’un Esprit supérieur ne peut pas donner sur la Terre l’étendue de sa plénitude lorsqu’il se réincarne pour une mission.

369. Le libre exercice des facultés de l’âme est-il subordonné au développement des organes ?

« Les organes sont les instruments de la manifestation des facultés de l’âme ; cette manifestation se trouve subordonnée au développement et au degré de perfection de ces mêmes organes, comme la bonté d’un travail à la bonté de l’outil ».

Commentaire de Bernard n° 369 :

Voir notre commentaire n° 367.

370. a) Peut-on induire de l’influence des organes un rapport entre le développement des organes cérébraux et celui des facultés morales et intellectuelles ?

« Ne confondez pas l’effet avec la cause. L’Esprit a toujours les facultés qui lui sont propres ; or, ce ne sont pas les organes qui donnent les facultés, mais les facultés qui poussent au développement des organes ».

Commentaire de Bernard n° 370 a :

Le niveau vibratoire de la Conscience est la cause primordiale du développement des organes. Toutefois ce développement est mis en contraintes par les limites physiologiques de l’Être humain comme le précise la réponse n° 370 b.

370. b) D’après cela, la diversité des aptitudes chez l’homme tient uniquement à l’état de l’Esprit ?

« Uniquement n’est pas tout à fait exact ; les qualités de l’Esprit, qui peut être plus ou moins avancé, c’est là le principe ; mais il faut tenir compte de l’influence de la matière qui entrave plus ou moins l’exercice de ses facultés ».

Commentaire d’Allan Kardec n° 370 b :

L’Esprit, en s’incarnant, apporte certaines prédispositions, et si l’on admet pour chacune un organe correspondant dans le cerveau, le développement de ces organes sera un effet et non une cause. Si les facultés avaient leur principe dans les organes, l’homme serait une machine sans libre arbitre et sans responsabilité de ses actes. Il faudrait admettre que les plus grands génies, savants, poètes, artistes, ne sont des génies que parce que le hasard leur a donné des organes spéciaux, d’où il suit que, sans ces organes, ils n’auraient pas été des génies, et que le dernier imbécile aurait pu être un Newton, un Virgile ou un Raphaël s’il avait été pourvu de certains organes ; supposition plus absurde encore quand on l’applique aux qualités morales. Ainsi d’après ce système, saint Vincent de Paul, doué par la nature de tel ou tel organe, aurait pu être un scélérat, et il ne manquerait au plus grand scélérat qu’un organe pour être un saint Vincent de Paul. Admettez au contraire que les organes spéciaux, si tant est qu’ils existent, sont consécutifs, qu’ils se développent par l’exercice de la faculté, comme les muscles par le mouvement, et vous n’aurez rien d’irrationnel. Prenons une comparaison triviale à force de vérité. À certains signes physiognomoniques, vous reconnaissez l’homme adonné à la boisson ; sont-ce ces signes qui le rendent ivrogne, ou l’ivrognerie qui fait naître ces signes ? On peut dire que les organes reçoivent l’empreinte des facultés.

Commentaire de Bernard n° 370 :

Le degré de perfection de la Conscience développe les organes utiles. Mais la matière humaine n’étant pas suffisamment plastique pour s’adapter aux qualités de la Conscience, elle entrave l’exercice de ses facultés.

2.7.4 Influencia del organismo

367. Al unirse al cuerpo ¿se identifica el Espíritu con la materia?
– La materia es tan sólo la envoltura del Espíritu, como la ropa es la envoltura del cuerpo. Al unirse al cuerpo, el Espíritu conserva los atributos de su naturaleza espiritual.

368. Las facultades del Espíritu ¿se ejercen con toda libertad después de su unión con el cuerpo?

– El ejercicio de las facultades depende de los órganos que le sirven de instrumentos. Aquéllas se debilitan por lo grosero de la materia.

368 a. Según esto, ¿sería la envoltura material un impedimento para la libre manifestación de las facultades del Espíritu, así como un vidrio opaco se opone al libre paso de la luz?

– En efecto, y muy opaco…

Comentario de Allan Kardec n° 368 :

Es posible, incluso, comparar la acción de la materia grose- ra del cuerpo sobre el Espíritu, con la de una agua cenagosa que impide la libertad de movimientos del cuerpo en ella sumergido.

369. El libre ejercicio de las facultades del alma ¿está subordinado al desarrollo de los órganos?

– Los órganos son los instrumentos para la manifestación de las facultades del alma. Dicha manifestación se halla subordinada al desarrollo y al grado de perfeccionamiento de esos mismos órganos, como la calidad de un trabajo depende de la eficacia de la herramien- ta con que se ejecuta.

370. ¿Es posible inducir, de la influencia de los órganos, una relación entre el desarrollo de los órganos cerebrales y el de las facultades morales e intelectivas?

– No confundáis el efecto con la causa. El Espíritu posee siempre las facultades que le son propias. Ahora bien, no son los órganos los que dan las facultades, sino las facultades las que impulsan el desarrollo de los órganos.

370. Según esto, la diversidad de aptitudes existentes en el hombre ¿se debe únicamente al estado del Espíritu?

– “Únicamente” no es una palabra del todo exacta. En las cualidades del Espíritu, que puede ser más o menos adelantado, reside el principio. Pero hay que tomar en cuenta la influencia de la materia, que traba más o menos el ejercicio de esas cualidades.

Comentario de Allan Kardec n° 370 :

Al encarnar, el Espíritu trae en sí ciertas predisposiciones, y si para cada una de ellas se admite la existencia de un órgano correspondiente en el cerebro , el desarrollo de tales órganos constituirá un efecto y no una causa. Si las facultades tuvieran su principio en los órganos, el hombre sería una máquina desprovista de libre albedrío y de la responsabilidad de sus actos. Habría que admitir que los más grandes genios, sabios, poetas y artistas sólo son genios porque la casualidad les ha otorgado órganos especiales, de donde se sigue que sin dichos órganos no habrían sido genios, y que el último imbécil hubiera podido ser un Newton, un Virgilio o un Rafael, si hubiera estado provisto de determinados órganos. Suposición más absurda todavía cuando se la aplica a las cualidades morales. Así pues, según esta hipótesis, San Vicente de Paúl, dotado por la Naturaleza de tal o cual órgano, hubiera podido ser un malhechor, y al mayor de los desalmados sólo le faltaría un órgano para ser un San Vicente de Paúl. Por el contrario, admitid que los órganos especiales –si en verdad existen- son consecuencia de la facultad y se desarrollan mediante el ejercicio de ésta, así como los músculos crecen por medio del movimiento, y no tendréis nada de irracional. Hagamos una comparación trivial para el caso: por ciertas señales fisonómicas reconocéis al hombre entregado a la bebida. ¿Son esos signos los que lo convierten en un ebrio, o la embriaguez la que los engendra? Se puede afirmar que los órganos reciben el sello de las facultades.

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