Progression des Esprits

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Progresión de los espíritus

Source : « Le Livre des Esprits », Allan Kardec, 1857, Livre 2 « Monde spirite ou des esprits », Chapitre 1er « Des Esprits », § 2.17 Questions n° 114 à 127.

2.1.7 Progression des Esprits

114. a) Les esprits sont-ils bons ou mauvais par nature, ou deviennent-ils de mieux en mieux ?

114. b) Les esprits eux-mêmes s’améliorent et, ce faisant, ils passent d’un ordre inférieur à un ordre supérieur.

115. a) Y a-t-il des esprits qui ont été créés bons et des esprits qui ont été créés mauvais ?

« Dieu a créé tous les esprits simples et ignorants, c’est-à-dire dépourvus d’intelligence, et a donné à chacun d’eux la mission de les éclairer et de les amener progressivement à la perfection par la connaissance de la vérité, et de les en rapprocher. Cette perfection leur offre une félicité éternelle et non troublée. Les Esprits acquièrent la connaissance en subissant les épreuves que Dieu leur impose, que les uns acceptent avec soumission, arrivant ainsi plus vite à l’objet de leur destinée, et que les autres subissent avec déplaisir, restant, par leur propre faute, loin de la perfection et de la félicité promise. »

115.b) D’après cela, il semblerait que les Esprits, à leur origine, soient comme des enfants, ignorants et inexpérimentés, mais qu’ils acquièrent peu à peu les connaissances qui leur manquent en passant par les différentes étapes de la vie.

« Oui ; la comparaison est exacte, car l’enfant rebelle reste ignorant et imparfait, et profite plus ou moins de sa docilité ; mais, si la vie de l’homme a une fin, celle de l’esprit s’étend à l’infini. »

116. Y a-t-il des esprits qui resteront perpétuellement dans les positions inférieures ?

« Non ; ils deviendront tous parfaits ; ils changeront, mais à la longue ; car, comme nous l’avons répété, un père juste et miséricordieux ne peut bannir éternellement ses enfants ; et voulez-vous que Dieu, qui est si bon et si juste, soit de plus mauvaise condition que vous ! »

117. Dépend-il des esprits pour accélérer leur progression vers la perfection ?

« Sans doute, et ils arrivent plus ou moins vite, selon leur désir et leur soumission à la volonté de Dieu. L’enfant difficile n’apprend-il pas plus vite que le réticent ? » 

118. Les esprits peuvent-ils dégénérer ?

« Non, car à mesure qu’ils progressent, ils comprennent ce qui les empêchait d’atteindre la perfection, et lorsqu’une épreuve est terminée, ils en possèdent la connaissance et ne l’oublient pas. Ils peuvent rester immobiles, mais ils ne reculent pas ».

119. Dieu ne pourrait-il pas épargner aux esprits les épreuves qu’ils doivent subir pour atteindre la première place ?

« S’ils avaient été créés parfaits, ils n’auraient pas le mérite de bénéficier des avantages de la perfection. Sans lutte, où serait le mérite ? D’autre part, l’inégalité qui existe entre eux est nécessaire à leur personnalité ; de plus, la mission qu’ils accomplissent aux différents degrés est dans le cadre de la Providence en ce qui concerne l’harmonie de l’univers ».

Commentaire d’Allan Kardec n° 119:
Puisque, dans la vie sociale, tous les hommes peuvent arriver aux premières fonctions, autant vaudrait demander pourquoi le souverain d’un pays ne fait pas des généraux de chacun de ses soldats ; pourquoi tous les employés subalternes ne sont pas des employés supérieurs ; pourquoi tous les écoliers ne sont pas des maîtres. Or, il y a cette différence entre la vie sociale et la vie spirituelle, que la première est bornée et ne permet pas toujours de monter tous les degrés, tandis que la seconde est indéfinie, et laisse à chacun la possibilité de s’élever au rang suprême.

120. Tous les Esprits passent-ils par la filière du mal pour arriver au bien ?

« Non par la filière du mal, mais par celle de l’ignorance ».

121. Pourquoi certains Esprits ont-ils suivi la route du bien, et d’autres celle du mal ?

« N’ont-ils pas leur libre arbitre ? Dieu n’a point créé d’Esprits mauvais ; il les a créés simples et ignorants, c’est-à-dire ayant autant d’aptitude pour le bien que pour le mal ; ceux qui sont mauvais le deviennent par leur volonté ».

122. Comment les Esprits, à leur origine, alors qu’ils n’ont pas encore la conscience d’eux-mêmes, peuvent-ils avoir la liberté du choix entre le bien et le mal ? Y a-t-il en eux un principe, une tendance quelconque, qui les porte plutôt dans une voie que dans une autre ?

« Le libre arbitre se développe à mesure que l’Esprit acquiert la conscience de lui-même. Il n’y aurait plus liberté si le choix était sollicité par une cause indépendante de la volonté de l’Esprit. La cause n’est pas en lui, elle est hors de lui, dans les influences auxquelles il cède en vertu de sa libre volonté. C’est la grande figure de la chute de l’homme et du péché originel : les uns ont cédé à la tentation, les autres ont résisté ».

– D’où viennent les influences qui s’exercent sur lui ?

« Des Esprits imparfaits qui cherchent à s’emparer de lui, à le dominer, et qui sont heureux de le faire succomber. C’est ce que l’on a voulu peindre par la figure de Satan ».

– Cette influence ne s’exerce-t-elle sur l’Esprit qu’à son origine ?

« Elle le suit dans sa vie d’Esprit jusqu’à ce qu’il ait tellement pris d’empire sur lui-même, que les mauvais renoncent à l’obséder ».

123. Pourquoi Dieu a-t-il permis que les Esprits pussent suivre la voie du mal ?

« Comment osez-vous demander à Dieu compte de ses actes ? Pensez-vous pouvoir pénétrer ses desseins ? Pourtant vous pouvez vous dire ceci : La sagesse de Dieu est dans la liberté qu’il laisse à chacun de choisir, car chacun a le mérite de ses oeuvres ».

124. Puisqu’il y a des Esprits qui, dès le principe, suivent la route du bien absolu, et d’autres celle du mal absolu, il y a sans doute des degrés entre ces deux extrêmes ?

« Oui, certainement, et c’est la grande majorité ».

125. Les Esprits qui ont suivi la route du mal pourront-ils arriver au même degré de supériorité que les autres ?

« Oui, mais les éternités seront plus longues pour eux ».

Commentaire dAllan Kardec n° 125 :
Par ce mot les éternités, on doit entendre l’idée qu’ont les Esprits inférieurs de la perpétuité de leurs souffrances, parce qu’il ne leur est pas donné d’en voir le terme, et que cette idée se renouvelle à toutes les épreuves auxquelles ils succombent.

126. Les Esprits arrivés au suprême degré après avoir passé par le mal ont-ils moins de mérite que les autres aux yeux de Dieu ?

« Dieu contemple les égarés du même oeil et les aime tous du même coeur. Ils sont dits mauvais, parce qu’ils ont succombé : ils n’étaient avant que de simples Esprits ».

127. Les Esprits sont-ils créés égaux en facultés intellectuelles ?

« Ils sont créés égaux, mais ne sachant pas d’où ils viennent, il faut que le libre arbitre ait son cours. Ils progressent plus ou moins rapidement en intelligence comme en moralité ».

Commentaire d’Allan Kardec n° 127 :
Les Esprits qui suivent dès le principe la route du bien ne sont pas pour cela des Esprits parfaits ; s’ils n’ont pas des tendances mauvaises, ils n’en ont pas moins à acquérir l’expérience et les connaissances nécessaires pour atteindre à la perfection. Nous pouvons les comparer à des enfants qui, quelle que soit la bonté de leurs instincts naturels, ont besoin de se développer, de s’éclairer et n’arrivent pas sans transition de l’enfance à l’âge mûr ; seulement, comme nous avons des hommes qui sont bons et d’autres qui sont mauvais dès leur enfance, de même il y a des Esprits qui sont bons ou mauvais dès leur principe, avec cette différence capitale que l’enfant a des instincts tout formés, tandis que l’Esprit, à sa formation, n’est pas plus mauvais que bon ; il a toutes les tendances, et prend l’une ou l’autre direction par l’effet de son libre arbitre.

2.1.7 Progresión de los espíritus

  1. ¿Los espíritus son buenos o malos por su naturaleza, o bien se van mejorando?

«Los mismos espíritus van mejorándose, y al conseguirlo, pasan de un orden inferior a otro superior».

  1. ¿Hay espíritus que fueron creados buenos y otros malos?

«Dios creó a todos los espíritus sencillos e ignorantes, es decir, faltos de clencia, y dio a cada uno de ellos una misión con objeto de ilustrarlos y de hacerles llegar progresivamente a la perfección por medio del conocimiento de la verdad, y aproxímarse a él. La dicha eterna sin perturbación estriba para ellos en esa perfección. Los espíritus adquieren los conocimientos sufriendo las pruebas que Dios les impone, que unos aceptan con sumisión, llegando así más prontamente al objeto de su destino, y que otros sufren con des-agrado, permaneciendo por culpa suya lejos de la perfección y de la dicha prometida».

-Según esto, parece que los espíritus en su oriqen, son como los niños, ignorantes e inexpertos; pero que adquieren poco a poco los conocimientos que les faltan recorriendo las diferentes etapas de la vida.

«Si; la comparación es exacta, pues el niño rebelde continúa ignorante e imperfecto, y se aprovecha más o menos según su docilidad; pero, al paso que la vida del hombre tiene término, la del espíritu se dilata en lo infinito».

  1. ¿Hay espíritus que permanecerán perpetuamente en los puestos inferiores?

«No; todos llegarán a ser perfectos; cambiarán, pero a la larga; porque, como lo hemos dicho otra vez, un padre justo y misericordioso no puede desterrar eternamente a sus hijos. ¡Y quieres que Dios, que es tan bueno y tan justo, sea de peor condición que vosotros!»

  1. ¿Depende de los espíritus apresurar su progreso hacia la perfección?
    «Indudablemente, y llegan más o menos pronto según su deseo y su sumisi6n a la voluntad de Dios. ¿El niño d6cil no se instruye más pronto que el reacio? »
  2. ¿Pueden degenerar los espíritus?

«No, pues a medida que progresan comprenden lo que les alejaba de la perfecci6n, y terminada una prueba. poseen el conocimiento de ella y no lo olvidan. Pueden permanecer estacionarios; pero no retroceden».

  1. ¿No podría Dios librar a los espíritus de las pruebas que han de sufrir para llegar al primer puesto?

«Si hubiesen sido creados perfectos, no tendrían méritos para gozar de los beneficios de la perfección. Sin lucha, ¿dónde estaría el mérito? Por otra parte, la desigualdad que entre ellos existe, es necesaria a su personalidad; además, la misión que desempeñan en los diferentes grados, entra en las miras de la Providencia respecto de la armonía del universo».

Comentario de Allan Kardec n° 119 :
Puesto que en la vida social todos los hombres pueden llegar a los primeros puestos, se podria preguntar también: ¿por qué el soberano de un país no hace generales a todos sus soldados, empleados superiores a todos los subalternos y maestros a todos los discípulos? Pues entre la vida social y la espiritual existe aún la diferencia de que la primera es limitada. y no basta siempre a la consecución de todos los grados, al paso que, siendo indefinida la segunda, dela a cada cual la posibilidad de elevarse al puesto supremo.

  1. ¿Todos los espíritus pasan por la serie del mal para llegar al bien?
    «No por la serie del mal, sino por la de la ignorancia».
  2. ¿Por qué ciertos espíritus han seguido el camino del bien y otros el del mal?

«¿No tienen libre albedrío? Dios no creó espíritus malos. sino sencillos e ignorantes, es decir, igualmente aptos para el bien que para el mal. Los que llegan a ser malos, lo son por su voluntad».

  1. No teniendo en su origen conciencia de si mismos, ¿cómo pueden los espíritus ser libres de elegir entre el bien y el mal? ¿Existe en ellos un principio, una tendencia cualquiera que los incline más al uno que al otro?

«El libre albedrío se desarrolla a medida que el espíritu adquiere conciencia de si mismo. Si la elección se debiese a una causa independiente de la voluntad del espíritu, no existiría libertad. La causa no reside en él, sino fuera, en las influencias a que cede en virtud de su voluntad libre, y esto significa la gran figura de la caída del hombre y del pecado original. Unos cedieron a la tentación; otros resistieron a ella».

-¿De dónde proceden las influencias que obran sobre el espíritu?

«De los espíritus imperfectos que procuran apoderarse de él y dominarle, y que se consideran felices cuando le hacen sucumbir. Esto es lo que se ha querido representar en la figura de Satanás».

-¿No sufre esta influencia el espíritu más que en su origen?

«Le persigue en su vida de espíritu, hasta que consigue dominarse de tal modo, que los malos renuncian a obsesionarle».

  1. ¿Por qué ha permitido Dios que los espíritus puedan seguir el camino del mal?

«¿Cómo os atrevéis a pedirle a Dios cuenta de sus actos? ¿Creéis que podéis penetrar en sus designios? Podéis deciros, sin embargo: La sabiduría de Dios consiste en la libertad que a cada uno concede de elegir, porque así tiene cada uno el mérito de sus obras».

  1. Puesto que hay espíritus que desde el principio siguen el camino del bien absoluto y otros el del mal absoluto, ¿existen indudablemente grados entre estos dos extremos?

«Ciertamente que sí, y la gran mayoría es la de los que no ocupan los extremos».

  1. Los espíritus que han seguido el camino del mal, ¿podrán llegar al mismo grado de superioridad que los otros?

«Sí; pero las eternidades serán más largas para ellos».

Comentario de Allan Kardec n° 125 :
Por estas palabras las eternidades debe entenderse la idea que tienen los espíritus inferiores de que serán perpetuos sus sufrimientos, cuyo término no les es dado ver; idea que se renueva en todas las pruebas en que sucumben.

  1. Los espíritus que llegan al grado supremo, después de haber incurrido en el mal, ¿tienen a los ojos de Dios menos mérito que los otros?

«Dios mira a los extraviados con iguales ojos y a todos los ama con el mismo afecto. Se les llama malos, porque han sucumbido; pero antes eran espíritus sencillos».

  1. ¿Los espíritus son creados iguales en facultades intelectuales?
    «Lo son; pero no sabiendo de dónde provienen, es preciso que funcione el libre albedrío, y progresan con más o menos rapidez así intelectual, como moralmente».

Comentario de Allan Kardec n° 127 :
Los espíritus que, desde el principio, siguen el camino del bien, no son por ello espíritus perfectos, puesto que, si no tienen malas tendencias, han de adquirir, sin embargo, experiencia y los conocimientos necesarios para llegar a la perfección. Podemos compararlos a los niños que, cualquiera que sea la bondad de sus naturales instintos, tienen necesidad de desarrollarse, de ilustrarse, y que no llegan sin transición de la infancia a la madurez. Así como tenemos hombres buenos y malos desde la infancia, así también hay espíritus buenos y malos desde el principio, con la diferencia capital, de que el niño tiene instintos completamente formados, al paso que el espíritu, al ser formado, no es ni bueno ni malo, sino que tiene todas las tendencias, y en virtud de su libre albedrío toma una u otra dirección.